1. Introduction

L’Afrique compte plus de 500 millions d’utilisateurs d’Internet, ce qui représente 38 % de la population du continent. On s’attend à un accroissement de l’adoption et de la dépendance des technologies de l’information et de la communication dans les secteurs économiques, les institutions publiques et la société. Les pays devront donc mettre en place une capacité nationale de cybersécurité efficace pour protéger et défendre leurs citoyens, leurs informations et leurs infrastructures.

Face aux réalités virtuelles continues accélérées par la pandémie de COVID-19, il est impératif que les pays africains renforcent leurs capacités et leur efficacité en matière de gestion des incidents de cybersécurité.

Les cybercriminels développent et renforcent leurs attaques à un rythme alarmant, exploitant la peur et l’incertitude engendrées par la situation sociale et économique instable imputable à la pandémie de COVID-19.
 
Jürgen Stock, Secrétaire Général d’INTERPOL
Source : Rapport d’évaluation des cybermenaces en Afrique, octobre 2021

La cybersécurité a été identifiée comme l’un des principaux projets phares de l’Agenda 2063 en matière de développement de l’énergie et des infrastructures. Le projet de cybersécurité est guidé par la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. Le chapitre 3 de la Convention prévoit la promotion de la cybersécurité par des mesures prises au niveau national.  Ces mesures comprennent une politique et une stratégie nationales en matière de cybersécurité, des mesures législatives et réglementaires, ainsi que des structures nationales de surveillance de la cybersécurité par la mise en place d’institutions appropriées telles que la CERT (Computer Emergency Response Team) ou les CSIRT (Computer Security Incident Response Teams).